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Château de Curton

Suivant une ancienne généalogie manuscrite de la Maison de Chabannes, rédigée en 1527, mais sans preuves formelles, authentiquée cependant par d'Hozier, ainsi que l'atteste le cachet de son cabinet, « Curton aurait été acquis d'un qui disait être son cousin par Messire Eymar de Chabannes, chevalier, vers l'an 1200. Mais iceux de Chabannes tinrent le parti français, pour raison de quoy les Anglais le retournèrent par confiscation à ceux de la race qui l'avaient vendu » On ne sait où situer cet Eymar, dont la généalogie susdite fait a tort le fils d'Eschivat et lui donne pour femme une fille de la Maison d'AIbret.

 

Curton passa ensuite à Louis de Beaumont connétable et alfier (aquilifer = porte oriflamme) de Navarre pour le roi d'Angleterre. Mais Louis étant passé à la France, le roi d'Angleterre fit don, en 1449, de Curton à la ville de Bordeaux.

 

Deux ans plus tard, Charles VIl qui avait repris la Guyenne fit don de Curton à Jacques ler de Chabannes.

 

Ce dernier le Iégua par testament à son second fils Gilbert, auteur commun des deux branches subsistantes.

 

Son descendant, François ler de Chabannes, obtien du roi Henri Il l'érection de Curton en marquisat par lettres patentes de décembre 1563, faisant ainsi de Curton le troisième marquisat de France.

 

Curton fut la première des terres substituées de la Maison de Chabannes et resta dans la famille jusqu'à la Révolution ou“ Il fut vendu comme bien national ainsi que toutes les terres en dépendant. C'est ce que constata avec tristesse Jean-Frédéric lorsque, à son retour d'émigration, il entreprit de faire la tournée de ses anciens fiefs.

 

Curton devait être, au Moyen-Age, une puissante forteresse située sur la pointe d'un promontoire élevé et entouré de fossés. De nombreuses transformations, dont certaines récentes ont, sans aucun doute, altéré son caractère d'origine. Le donjon carré qui flanque les bâtiments et qui est encore haut de plus de 30 m comporte six chambres superposées, dont la plus basse est un cachot où l'on ne peut descendre que par une échelle.

Une description très détaillée de Curton a été́ donnée par Léo Drouyn dans son ouvrage sur la Guyenne militaire.

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